Recoupant sculpture, performance et vidéo, l’exposition Lili Reynaud-Dewar: I Want All of the Above to Be the Sun (Je veux que tout ce qui précède soit le soleil) constitue une incursion à même les grands courants de la pratique récente de l’artiste française Lili Reynaud-Dewar. Depuis près de 20 ans, elle crée des environnements et des situations dans lesquels elle met en scène son propre corps, ainsi que celui des autres, pour évoquer la vulnérabilité et l’empowerment associés aux actes de prise de position publique.
Cette exposition rassemble pour la première fois plus d’une trentaine de vidéos qu’elle a produites au fil des années et dans lesquelles elle danse, le corps peint, dans les espaces vides des musées, des centres d’exposition et des résidences d’artistes qui l’ont invitée, ainsi qu’une série d’autoportraits en aluminium poli, récemment entamée, pour former un dialogue entre des œuvres ou des répétitions de mêmes gestes exécutés dans des médiums et des contextes différents.
L’exposition présente aussi l’installation vidéo chorale (quatre projections en simultané) Rome, 1er et 2 novembre 1975 (2019-2021), initiée par Lili Reynaud-Dewar lors de son séjour à la Villa Médicis à Rome. Revenant sur les dernières heures du cinéaste et écrivain polémiste Pier Paolo Pasolini, l’œuvre reconstitue sa dernière interview et les circonstances entourant son assassinat, avec la collaboration d’une vingtaine de proches de l’artiste qui y incarnent le cinéaste et son compagnon, le jeune Giuseppe Pelosi.
Place Ville Marie
